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L'Europe décidée à 'protéger ses enfants' des réseaux sociaux

Cyberharcèlement, désinformation, discours haineux… Les contenus dangereux pour les mineurs prolifèrent sur les réseaux sociaux. Face à ce constat, plusieurs pays européens, dont la France, appellent à restreindre l'accès des enfants aux plateformes numériques.

L’Union européenne dispose déjà d’un cadre réglementaire parmi les plus stricts au monde pour encadrer les géants du numérique. Mais les appels à renforcer ces règles se multiplient au sein des Vingt-Sept, alors que les études se succèdent sur les effets délétères des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des jeunes.

Soutenue par la France et l’Espagne, la Grèce a proposé de mieux encadrer l’accès des mineurs aux plateformes numériques. L’initiative est présentée ce vendredi lors d'une réunion ministérielle à Luxembourg.

« Nous avons une opportunité à ne pas manquer », a affirmé Clara Chappaz, ministre française chargée du Numérique, qui s’est adressée à la Commission européenne. L'une des propositions phares : instaurer une majorité numérique harmonisée à l’échelle de l’UE, en-deçà de laquelle l’accès aux réseaux sociaux nécessiterait l’accord des parents.

« La vérification de l’âge, c’est possible. Elle est déjà en place en France pour les sites pornographiques. Nous voulons la même chose pour les réseaux sociaux », a souligné la ministre.

La France se positionne en pionnière de la régulation des plateformes. Une loi adoptée en 2023 impose déjà aux réseaux sociaux de recueillir le consentement parental pour tout utilisateur de moins de 15 ans. Elle attend encore l’aval de Bruxelles pour entrer pleinement en vigueur.

En parallèle, la France a imposé aux sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs visiteurs. Cette obligation a conduit cette semaine trois plateformes majeures — Pornhub, Youporn et Redtube — à se retirer temporairement du web français, en signe de protestation.

Sous pression des autorités françaises, TikTok a également interdit dimanche le hashtag #SkinnyTok, accusé de faire l’apologie de la maigreur extrême.

Avec AFP